samedi 28 février 2009

Le beau ... et l'image du beau

Disons le, tout de suite, la première partie de ce titre est emprunté à nul autre que le célèbre chroniqueur du journal la Presse, Pierre Foglia*, la deuxième partie du titre vient de votre humble servante qui signe ce billet.

En août 2008, lors des cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques à Pékin, un journaliste a suscité toute une polémique en dévoilant que la belle voix qu'on entendait n'appartenait pas à la jeune fille qui était sur la scène mais à une autre fillette dont «le visage est moins rond et aux dents croches ». On crie au scandale, au manque de transparence, au mensonge médiatisé. On parle de discrimination, d'hypocrisie institutionnelle, de maquillage (sans jeu de mots) de la vérité. On s'élève contre cette «mise en scène» qui ne donne pas sa chance au coureur et on plaint la fillette qui, à cause cet idéal de perfection de la part des dirigeants de son pays , a été privée injustement de la reconnaissance publique. Encore mieux, on oppose à l'idéal de la perfection les idéaux de justice et d'équité ou d'égalité.

Or , si je ne me trompe il s'agit ici d'une cérémonie, c'est à dire d'un spectacle, d'une représentation. La Chine se devait de faire quelque chose de magnifique et nous n'attendions rien de moins que ça. Quoi de plus normal que de réunir toutes les conditions pour que tout soit le beau possible? N'est ce pas cela le but des jeux olympiques : célébrer le talent, la force, la beauté, bref, la perfection?

Alors que feignons nous? Pourquoi crions nous au mensonge et faisons nous semblant de réclamer la vérité... quelle vérité? Si on applique la logique formelle du franc jeu, comment devrions nous alors qualifier les programmes d'accès à l'égalité des chances et de discrimination positive (qui sont quand même des acquis sociaux) où les candidats sont sélectionnés sur des critères autres que seulement la compétence et l'expérience? Pour satisfaire les objectifs d'équité/égalité, des employeurs ont alors privé des personnes l'accès à des postes auxquelles elles auraient eu droit normalement. À toute vistesse, souvent, on a vu des administrations pibliques embaucher des personnes sans expérience à des postes de responsabilité pour remplir les quotas fixés par le gouvernement en termes de représentation ethinique et autres.
À mon avis, c'est jouer les vierges offensées et oublier un peu vite, tous les artifices où on sélectionne les candidats sur la base de l'origine ethnique, du sexe, etc....

Dans un monde idéal, parfait mais utopique, la Vérité devrait en tout temps triompher. Dans le vrai monde, il y a une pluralité de valeurs et de finalités. Chaque domaine comporte le sien et il est clair les lois mathématiques ne peuvent s'appliquer apr exemple à la médecine ou au droit. Dans les circonstances il s'agit d'une représentation publique, médiatisée pour célébrer le beau et la perfection. Alors, affirmer que la Chine a jeté de la poudre aux yeux du monde parce que 'elle a subtitué le visage d'une fillette au détriment de la voix d'une autre me semble paradoxal. La perfection serait que la fillette soit belle comme sa voix mais quand on ne peut réunir les deux critères, soit la compétence et le ...teint idéal, que faire?

Pour finir, je relate le billet du chroniqueur Pierre Foglia à propos d'une expérience initiée par le Washington Post mettant un grand maitre du violon, Joshua Bell, déguisé en mendiant, dans le métro, à la station les plus fréquentée à Washington d.c., avec un Stradivarus authentique datant de 1713. Ce 12 janvier 2009, à l'heure de pointe, un peu avant 8 heures du matin, sur les 1070 personnes (les caméras cachées le confirment) sont passées devant le maestro qui a joué pendant 45 minutes des airs de Schubert, Bach, Massanet. Devant cette musique sublime, seules 27personnes a jeté négligemment dans son chapeau une pièce et une seule personne a reconnu le virtuose. La caméra a aussi montré que les enfants, plus spontanés, se sont arrêtés plus fréquemment que les adultes.

Aux esprits qui ont sauté très vite aux conclusions, déplorant 1/ que le monde est peuplé d'abrutis, incapables de détecter le beau et 2/ que les enfants sont plus sensibles à la beauté que les adultes, comme le chroniqueur, je dirais aussi que j'aurai peut-être au plus, si je n'étais pas trop pressée, moi aussi jeté négligemment un trente sous dans le chapeau de M. Bell. Quant aux enfants, sauf exception, je serai aussi plus portée de croire que ceux qui se sont arrêtés devant le musicien l'ont fait en raison du caractère inusité, divertissant et distrayant de la scène.

Les personnes qui ont entendu le concert ne se sont pas arrêtées pour écouter le musicien. Pourtant cette musique est offerte sans cérémonie sans mise en scène, sans artifices. Sommes nous vraiment dans un monde d'abrutis, de rustres insensibles à la beauté sans artifices, ou est-ce tout simplement parce que nous sommes habitués que le beau se présente aussi avec l'image du beau?

Le beau par Pierre Foglia dans la Presse, samedi le 14 février section A7

Publié par © My Loan Duong

Mendeley, un nouvel outil de gestion et de partage des ressources documentaires trèes prometteur !

Mendeley: une nouvelle plateforme de gestion, d'organisation et de partage de données et de ressources pour les organisations savantes à découvrir.

Avec Mendeley*, des chercheurs des universités américaines et anglaises ont un nouvel outil d'exploitation et de gestion des travaux, des articles et des rapports de recherche. Crée par Victor Henning, un étudiant en doctorat à la Bauhaus-University de Weimar en Allemagne, le site interactif de recherche et de gestion est en train de prendre tranquillement sa place parmi les outils les plus innovateurs de gestion et de découverte dans le paysage des ressources et des outils de la génération du WEB 2.0par la qualité de la plateforme et le contenu du portail. Le site de Mendeleu présente toute une gamme d'outils et de logiciels libres compatibles avec les systèmes d'exploitation Windows, Mac et Linux pour le partage et l'exploitation des ressources informationnelles.

Publié par © My Loan Duong

Mendeley offre sur son site une gamme d'outils des plus variés pour construire des profils thématiques, faire des extractions des données, participer au partage des citations et des références, élaborer des bibliographies compatibles avec Word et les différents outils de bureautique par l'extraction automatique des bibliographies, indexer et gestion des articles par métadonnées, traiter et diffuser des rapports, des travaux et des dossiers numériques. Tous ces ces outils présentent une panoplie de services qui permettent en toute convivialité le partage, la diffusion et l'échange d'informations et de ressources. La plateforme de Mendeley est, à mon avis, assez impressionnante et Outre-Atlantique, les milieux universitaires commencent à s'y intéresser. Dans les plus grandes universités américaines comme Cambridge, Johns Hopkins, et Columbia, Mendeley commence à faire des adeptes. Dans les institutions qui l'ont adopté, à l'Université de Michigan et à Darmouth dans le New Hampshire où la plateforme sert à la gestion et à l'exploitation des ressources de la bibliothèque les commentaires des spécialistes en gestion de l'information dont les bibliothécaires sont fort élogieux.

Mendeley va passer à une vitesse supérieure grâce à la collaboration de grands joueurs comme Skype (le logiciel gratuit pour les appels gratuits de partout dans le monde), de Last.fm (la plus grande radio sur le web et la plus grande bibliothèque de musique dans le monde) et de Warner Music Group qui ont manifesté leur intérêt pour développer d'autres applications en collaboration avec le groupe fondé par Victor Henning. Sur le blogue du site de Mendeley, les fondateurs de Mendeley annoncent aussi une association avec CiteULike, le site bien connu de gestion des signets personnels et professionnels.


*Mendeley Ltd.112 Clerkenwell RoadLondon EC1M 5SA,United Kingdom, Mail: Victor.henning@mendeley.com
Tel.: +44 (0)207 253 1595

lundi 16 février 2009

Réjean Savard, une des cinq personnalités de l'infodoc 2008

Le magazine Archimag de décembre 2008-janvier 2009 a publié les noms des cinq personnalités qui ont marqué le milieux de l'information et de la documentation en 2008. Parmi les personnalités retenus par les votes de 852 personnes qui ont répondu au questionnaire, figurent Bertrand Calenge, auteur de plusieurs ouvrages d'autorité sur l'organisation et le traitement des ressources documentaires, Olivier Ertzscheid, maître de conférence et auteur du blogue Affordance , Dominique Lahary, conservateur de la bibliothèque départementale de prêt du Val-d'oise, auteur des sites Lahary.fr/pro et Lahary.wordpress.com , Silvère Mercier, bibliothécaire et animateur du blog Bibliobsession . Il est à noter que ce blogue figure parmi les premiers dans le classement du répertoire des blogues Wikio dans la catégorie Science et Réjean Savard, professeur titulaire à l'École de bibliothéconomie et des sciences de l'information (EBSI) de l'Université de Montréal au Québec et le président de l'Association internationale francophone des bibliothécaires et documentalistes (AIFBD). Réjean Savard est l'un des présidents fondateurs de l'Association qui a tenu son premier congrès l'été dernier au début du mois d'août à Montréal. Ce congrès dont les actes seront publiés dans le courant des prochains mois en 2009 a réuni plus de 250 participants de provenance de 23 pays.


Les répondants peuvent proposer jusqu'à cinq noms de personnes susceptibles de figurer dans la liste finale. Des noms ont été ajoutés à la liste proposée par les organisateurs et on note cette année que les blogueurs occupent une place de choix dans la liste des sélectionnés ce qui confirme l'impact des outils de réseaux sociaux comme le blog sur la visibilité des personnalités retenues. On mentionne l'absence de présences féminines chez les élus de cette année, mais ce n'est que partie remise, je l'espère bien.

À lire: Archimag, n.220, décembre 2008-janvier2009 Personnalités de l'infodoc 2008: très grande participation . Cet articles font état des propos des cinq personnalités recueillis par Archimag
Publié par © My Loan Duong

lundi 9 février 2009

Le temps des grands ménages

Par les temps qui courent, il n'y a pas de jours qui s'écoulent sans que la rémunération des administrateurs des organismes et des institutions subventionnés par l'état au Québec, publiques et parapubliques ne fasse les manchettes. Pour la plupart des citoyens, en ces temps de disettes et crises meurtrières o pour l'économie et l'emploi, il est évident que les rémunérations et les primes de séparation qui frisent dans certains cas le demi million de certains gestionnaires d'organismes subventionnés par l'argent des contribuables ont l'allure de vols de grand chemin réalisations ou aux résultats plus que décevants qui accompagnent les feuilles de route de ces grands administrateurs de l'état.

Dans le contexte d'économies en déroute, de catastrophes boursières, de faillites et de fermetures d'entreprises, de licenciements, il ne faudra pas s'étonner que la rhétorique dans les médias de ces temps ci soit assez particulière. «It smells blood» diront certains. Dans les médias, les propos évoquent le sang. On parle de «décapitation en haut lieu » (Radio-Canada, Nouvelles de 18 heures, le 8 février 2009, de «têtes qui roulent» (La Presse, Section Affaires, 9 février 2009) comme si par la voix des médias, le «petit peuple» réclamait réparation et justice pour punir les gestionnaires cupides et les administrateurs rapaces qui l'ont spolié. Pour alimenter ce climat plus que malsain, la révélation des plantureuses primes de séparation que de hauts dirigeants continuent d'empocher qui avant étsaient considérées comme normales font bondir. On cite telle vice rectrice qui, de février 2006 à septembre 2007 a touché une rémunération totale de 760 000$, incluant une prime de départ de 321 000$ pour moins de deux ans d'exercice. On cite le cas des responsables de cette autre université remercié avant la fin de son mandat avec plusieurs centaines de milliers de dollars malgré une gestion désastreuse, de ce directeur général d'une autre institution qui a pris sa retraite anticipée avec une prime de séparation de plusieurs fois six chiffres alors que le budget d'acquisition de son service a été amputé en pleine année académique de plus d'un million de dollars, de cette personne qui occupe le poste d'ombudsman dans la même institution dont les deux mandats ont été complétés mais qui bénéficie d'une clause permettant de toucher son plein salaire aussi longtemps qu'elle n'est pas reclassée dans une autre fonction au sein de l'institution, et aussi que la plupart les cadres supérieurs comme les autres dans ces organisations bénéficient de ce privilège qu'est la la sécurité d'emploi «mur à mur» tout comme les syndiqués dont le salaire moyen est de 40 000$.

Faire acte de modestie

Au Québec, dans les institutions publiques et para publiques, les cadres supérieurs bénéficient de la permanence d'emploi. Protégés par des contrats de travail béton, ces cadres supérieurs peuvent rester en fonction jusqu'à leur retraite sans devoir rendre des comptes jusqu'à l'âge légal de pour toucher leur pension dans le pires des cas, ils sont mis en retrait sur des tablettes en attendant leur retraite (nous en connaissons tous quelque uns de ces jeunes dinosaures dans nos milieux de travail). Mais comment cela peut-il être autrement puisque tous s'abreuvent à la même source? Sans parler de l'obsolescence de la chaine de gestion et de l'impossibilté de déterminer dans bien des cas de l'imputabilité des personnes en charges. La commission d'enquête présidé par le juge Gomery en a fait état. Certains adminitrations fonctionnent dans un climat glauque et opaque où plane la menace d'accusation de «manque de loyauté» sur ceux qui parlent trop..

Rahm Emanuel, le chef de cabinet du nouveau président américain Barack Obama, connu pour ses talents de négociateur et ses coudées franches avait dit que les périodes de crise sont d'immenses occasions pour faire le grand ménage. Et l'admistration D'obama a donné l'exemple en réduisant le plafond salarail des pdg des organismes subventionnés par l'état américain à 500.000$. Les changements sytémiques présentent des opportunités pour redistribuer les rôles. Et si chacun commençait par le faire dans sa propre maison?

Publié par © My Loan Duong