lundi 22 septembre 2008

Quoi de neuf dans les métiers de l'information et de la documentation ?

Les cohortes se suivent et ne se ressemblent pas

La profession de bibliothécaires ne sera plus à court terme une profession à prédominance féminine si la tendance observée au cours des toutes dernières années contenue à se maintenir. En effet, cette année, à la School of Information Science *de l’Université McGill, la cohorte de 2008-2009 compte plus d’étudiants que d’étudiantes. À l’École de bibliothéconomie et des sciences de l'information de l'Université de Montréal, la proportion des étudiants est maintenant de 30 % d’hommes par rapport à 70 % de femmes (29 hommes sur un total de 89 inscrits), les autres années, elle était de l’ordre de 20% puis 25%. D’autre part, fait à souligner, la plupart des inscrits sont dans la jeune vingtaine. Ce phénomène est observable aussi dans certaines écoles de sciences de l’information aux États-Unis dont la School of Information Science de l’université de Washington dans l’état de Washington où cette année, on compte pour la première fois depuis quelque temps plus d’étudiants que d’étudiantes.

Généralement, et cela est confirmé dans toutes études sur les marchés du travail, une meilleure valorisation de la profession, normalement accompagnée de salaires plus concurrentiels bien sûr, amène une proportion plus grande d’employés de sexe masculin. Il semble aussi pour selon certains observateurs que l’aspect technologique qui occupe un volet de plus en plus important dans la profession de bibliothécaire serait un attrait supplémentaire pour les «gars», par nature (?) plus portés vers les professions novatrices.

En même temps, il est réjouissant de constater que des femmes qui se sont investies dans les domaines jusqu'ici réservés aux hommes, notamment ceux de la technologie et des communications sont arrivées au sommet. La Direction Informatique a publié au début de l'année le portrait des personnes « qui[...] comptent parmi les 50 plus importants intervenants des 50 dernières années d'innovation technologique. Sans l'imagination et le travail de ces innovateurs, les technologies que vous utilisez aujourd'hui n'auraient peut-être jamais été inventées».

Les femmes leaders dans le domaine de la haute technologie
Parmi les cinquante visionnaires identifiés, en commançant par Jack Kilby et Robert Noyce qui ont produit les premiers circuits intégrés, par Bill Hewlett et Dave Packard ont fondé dans un garage dans les années 1940 devenu site historique national cette entreprise informatique gigantesque de serveurs, d'ordinateurs de bureau, de calculatrices et, bien sûr, d'imprimantes, en passant par Bill Gates, Don Estridge largement reconnu comme « le père du PC », version IBM, Ray Tomlinson est qui a envoyé, en 1971, le premier message électronique, un courriel expédié d’un hôte du réseau Arpanet à un autre et qui a eu «l’idée d’utiliser le symbole @ pour séparer le nom d’utilisateur du nom de l’hôte dans une adresse électronique » et plus de quarante autres pionniers et visionnaires, deux femmes ont leur marque dans ce monde d'hommes dont Grace Murray Hopper et Meg Witman.
Grace Murray Hopper en tant qu'officier de marine a travaillé au développement de l'UNIVAC, le premier ordinateur commercial au monde. En travaillant dans le relais un relais informatique à l’Université Harvard et en faisant le ménage(oui!) des procéduriers informatiques et des langages d'exploitation, elle a découvert un «bug» qui affectait le système.
La deuxième réussite peut aussi prouver que des stéréotypes ont la vie longue. Comme il se doit, c'est une femme qui s’est illustrée dans le domaine du ...magasinage en ligne cependant. Meg Whitman s'est jointe à l’entreprise d’achat sur internet eBay à tous débuts et, en dix ans, l’a propulsé au sommet des entreprises les plus populaires du Web en proposant un système de magasinage basé sur le marchandage avec les ventes à l'encan. Elle a pris sa retraite à titre de chef de direction de l'entreprise en mars dernier pour relever de nouveaux défis. Retenez bien ce nom, il risque de reparaitre.

Voilà qui va remettre doucement la balance en équilibre dans le marché de l'emploi et dans les métiers des sciences de l'information et de la communication. Sur ce, je souhaite à tous mes jeunes collègues de pouvoir mener des carrières aussi stimulantes et novatrices.

* Ne manquez pas d'aller jeter un coup d'oeil à la cyberthèque. Tout simplement impressionnant !

2 commentaires:

Emilie a dit...

Bonjour. Petite correction. Je fais partie de la cohorte 2008 de l'Université McGill. Même si ma cohorte compte plus d'étudiants que celle de l'an dernier, les femmes sont encore plus nombreuses que les hommes.

© My Loan Duong a dit...

Vous avez raison, malgré lee nombre croissant d'étudiants inscrits au programme de maitrise en SI à McGill, le nombre de femmes est encore plus élevé que celuis des hommes. Merci pour la mise au point.