jeudi 10 mai 2007

Jean-Michel Salaün , directeur de l'EBSI : personnalité de l'INFODOC

Jean-Michel Salaün , directeur de l'École de bibliothéconomie et des sciences de l'information de l'Université de Montréal parmi les personnalités de l'infodoc 2007 nommées par les lecteurs de la revue Archimag
Archimag. Paris. Bimestriel, 1986-fév. 1989;mensuel, mars 1989- Fait suite à Archibald magazine. "Le magazine de la documentation et de l'archivage". ISSN: 07694547. no.200 (DEC/JAN:2006/2007) pp 5-10 Les lecteurs de la revue Archimag ont nommé Jean-Philippe Accart (directeur du service de recherche de la Bibliothèque nationale de Suisse à Berne), Anne-Marie Bertrand (directrice de l'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques, Enssib, Lyon), Jean-Noël Jeannerey (président de la Bibliothèque nationale de France), Jean-Michel (consultant en management de l'information-documentation-connaissance et vice-président de l'Association pour l'analyse de la valeur) et Jean-Michel Salaün, directeur de l'École de bibliothéconomie et des c sciences de l'information de l'Université de Montréal (EBSI), personnalités de l'infodoc de 2007. Dans le numéro de janvier de cette année, ils font avec Bruno Texier un tour d'horizon sur le nouveau rôle des "professionnels de l'infodoc", sur les faits les plus significatifs qui ont marqué le milieu de l'information au cours de ces dernières années et sur l'avenir des bibliothèques et de l'infodoc. Pour tous, cette reconnaissance en tant que professionnels de l'infodoc prouve que bibliothécaires, archivistes, documentalistes, ont su relever avec brio les défis des changements technologiques: "la profession, dans son ensemble, n'est pas à côté de ce qui se passe, elle est dedans" selon Jean-Philippe Accart. Tandis qu' Anne-Marie Bertrand qui se considère plutôt comme bibliothécaire déclare être autant surprise qu'honorée d'être reconnue comme professionnelle de l'infodoc, Jean-Noël Jeanneney, en tant président de la BNF, y voit une reconnaissance "de la présence des bibliothécaires comme médiateurs et leur capacité d'adaptation à de nouveaux médias". Jean Michel, issu lui, de l'École nationale des ponts et chaussées pense que "le domaine et le milieu sont suffisamment réceptifs , ouverts et dynamiques pour accepter la synergie des forces et développer des mécanismes d'innovation". De plus en plus dans les années à venir, le management de l''information et de la documentation sera une affaire de management tout court. Tous sont préoccupés par la vitesse et l'ampleur des changements.La formation des professionnels doit suivre "l'évolution des services et produits en fonction des besoins des utilisateurs " selon Jean-Philippe Accart qui observe aussi une plus grande diversification des tâches. Pour Anne-Marie Bertrand, directrice de l'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (ENSSIB), les bibliothèques publiques comme les bibliothèques universitaires subissent les effets de la "fragmentation de l'espace public", avec les blogs, les wikis, etc. Il s'agit maintenant "de savoir prendre en compte cette irruption de l'espace privé dans l'espace public" à défaut de quoi "on risque d'être confronté à une bouillie intellectuelle". La numérisation est au coeur des projets pilotés à la Bibliothèque Nationale de France avec la création d'une bibliothèque numérique européenne pour préserver, valoriser l'histoire et la culture européenne et ouvrir le plus possible l'accès de ces collections au public. Pour Jean Michel, consultant en management de l'information-documentation-connaissance, il s'agit de "changer radicalement le périmètre de l'intervention professionnelle" et "sortir du centre de documentation, champ qui ne représente qu'une infime parcelle de u système informationnel" Finalement selon Jean-Michel Salaün , il est "hasardeux de prévoir, tellement les changements vont vite". Les nouveaux modèles d'organisation documentaire qui vont émerger doivent tenir compte de ce déplacement des frontières entre le public, le collectif et le privé, dans le cadre d'une nouvelle régulation d'ordre juridique et technique. Cette nouvelle approche de la gestion de la mémoire dans un "environnement en révolution technique" doit se faire dans un contexte où la prochaine génération des professionnels de l'infodoc devra tenir en compte des effets de la mondialisation et de la diversité culturelle dans "toutes ses dimensions de patrimoine documentaire et des pratiques d'échange s de documents de toutes sortes". Enfin, le directeur de l'EBSI est convaincu que "les archivistes, bibliothécaires et documentalistes conserveront la responsabilité de mettre de l'ordre dans le chaos" et que "de nouveaux modèles d'organisation documentaire vont se construire"
Bibliographie:
Jean-Philippe Accart : Le métier de documentaliste / Jean-Philippe Accart et Marie- Pierre Réthy. Éditions du Cercle de la librairie, c2003.451 p. ISBN 2765408726. Z 669.5 F7 A23 2003 Guide pratique : acquérir et exploiter ses bases de données en ligne / Paris : Serda, 2004.49 p. : ill. en coul. Collection Archimag, [Hors-série], 1242-1367 Archimag. Hors-série. QA 76.9 D32 G85 2004 Anne-Marie Bertrand : Les publics des bibliothèques / Anne-Marie Bertrand. Centre national de la fonction publique territoriale (France). Paris : Éditions du CNFPT, 1999. 77 p. ISBN 2841431541. Z 711 B478 1999 Les bibliothèques / Anne-Marie Bertrand. Nouv. éd. Paris : Éditions La Découverte, c2004. 123 p.ISBN 2707143340. Z 797 A1 B469 2004

Planification stratégique et plan d'action : voués à l'échec?

Dans Grandeur et décadence de la planification stratégique* ; traduit de l'américain par Pierre Romelaer. Réédition. Paris : Dunod, c2004. 455 p. ISBN 2100082612 ( Autre titre: The rise and fall of strategic planning. HD 30.28 M5612 2004 ) Henry Mintzberg, professeur en management à l'Université McGill, deux fois lauréat du McKinsey Award pour les meilleurs articles publiés dans le Harvard Business Review, commence sa réflexion par cette phrase de Woody Allen: « J'étais dans mon lit bien chaud et soudain, je fais partie d'un plan stratégique». Sur la planification stratégique à française, le célèbre professeur avoue qu'il a des idées toutes faites comme il dit et s'il adore la France, il aime moins sa façon de concevoir la planification stratégique. Car, pour Henry Mintzberg, la planification stratégique, programmée selon la logique cartésienne est souvent vouée à l'échec.
Devant la quantité de « verbiages et autres insignifiances » qu'il a dû ingurgiter avant de pouvoir extraire de toute cette littérature, la « petite parcelle d'or ou de vérité » qui lui a permis de terminer sa réflexion sur une note positive, le professeur Mintzberg propose une nouvelle vision de la planification stratégique. les erreurs fondamentales de la planification stratégique et propose une nouvelle réflexion sur la stratégie et la planification ainsi qu'un nouveau rôle pour la planification et les planificateurs. D'abord parce que ce qui est planifié pour demain est déjà trop tard. Si d'emblée le principe même de la planification, au départ ne peut être qu'une bonne chose (qui pourrait se déclarer contre la vertu?), l'examen et l'analyse des modèles de base de la planification stratégique du chapitre 2, l'amènent aux réflexions dans le chapître 3 intitulé " Quelques pièges réels de la planification" à examiner de quelle manière "certains planificateurs peuvent être tout aussi mauvais que les universitaires" ((:-)). Le chapitre 4 traite des travers les plus caractéristiques qui guettent les planificateurs : d'abord l' "obsession du contrôle" qui est en fait l' "illusion du contrôle" (comme exemple, il cite le roi dans le Petit Prince de Saint-Exupéry qui prétend avoir le pouvoir de commander au soleil quand se lever et quand se coucher ...mais seulement à certaines heures de la journée). En passant, Mintzberg refute cette référence fréquente à la "turbulence des temps présents" (pourquoi notre époque serait-elle plus importante que d'autres?) qui permettrait tout simplement à certaines personnes à l' "égo enflé de se sentir importantes". Dans le chapitre 5 intitulé Les erreurs fondamentales de la planification stratégique, l'auteur constate que la planification n'est pas nécessairement payante et qu'il y a des organisations qui ne conviennent pas tout simplement à ce genre de planification. Il note que la tendance à adopter des comportements de type politique peut nuire aussi à la mission même de l'organisation. Le fait que la planification renforce le pouvoir central situé au sommet de l'organisation risque de promouvoir un seul point de vue et d'entraîner un sentiment de découragement et de démotivation de la part des salariés et des planificateurs eux-mêmes. La formalisation des prédéterminations est une opération difficile et les résultats peuvent être bien en deçà des attentes. Enfin, après avoir rappelé qu'il y a différentes formes d'organisations, celles dont la configuration relève de l'organisation professionnelle (universités, sociétés d'ingénierie, hôpitaux) et celles qui relèvent d'une structure mécaniste traditionnelle, qui exigent chacune une approche différente, le professeur Mintzberg présente dans son dernier chapitre (6), une nouvelle conception des rôles de la planification.
Un bel ouvrage de philosophie de la gestion écrit par un économiste

Henry, 1939: Grandeur et décadence de la planification stratégique ; traduit de l'américain par Pierre Romelaer. Réédition. Paris : Dunod, c2004. 455 p. ISBN 2100082612. Autre titre: The rise and fall of strategic planning. HD 30.28 M5612 2004

mercredi 9 mai 2007

Services WEB pour les SIGB: H-Net Reviews, une base de données dans la mouvance du WEB 2.0

Depuis le début des années 2000, les technologies basées sur des normes web ont changé les pratiques des bibliothèques et dans la mouvance des outils interactifs, on assiste à la naissance des SIGB de plus en plus robustes qui doivent pouvoir offrir maintenant des services «sur mesure» aux usagers. L'émergence d'applications dont la fonction est de faire communiquer les modules et les données entre eux , connus sous le nom d'intégrateurs, a un impact sur les portails internet des bibliothèques pour une visibilité accrue.
Voici deux exemples concrets pour illustrer en quoi consistent les services WEB pour les SIGB :
Une revue savante de références bibliographiques sur la documentation en sciences humaines et sociales a été lancée dernièrement sous forme d'un site interactif, H-Net Reviews (ISSN 1538-0661) à la Bibliothèque du Congrès. Sous la responsabilité de Patricia Rogers qui agit à titre d'éditrice intellectuelle, ce périodique en ligne publie les revues et comptes-rendus de lecture des ouvrages disponibles à la LC d’une équipe composé de chercheurs et de bibliothécaires de la LC. Le lien à la revue est déposé dans le catalogue Atrium sous le titre H-Net Reviews in the Humanities and Social Sciences .

Avec cette revue savante en ligne (ISSN 1538-0661) la Bibliothèque du Congrès, une des plus grandes bibliothèques du monde veut apporter "une valeur ajoutée à son immense collection et contribuer ainsi à pourvoir les chercheurs d'un outil de références bibliographiques susceptibles de faciliter et d’augmenter l'accès aux ressources documentaires savantes ("to enrich access to scholarly materials via the Library of Congress Online Catalog http://catalog.loc.gov/"). Cette rubrique de la LC est assumé par le groupe" Bibliographic Enrichment Advisory Team (BEAT)"composé de bibliothécaires et spécialistes de divers horizons. Les sources référencées sont liées aux ressources documentaires, de toute nature, imprimées et autres, déposées dans le catalogue de la LC, permettant ainsi d'augmenter considérablement l'accès et la consultation immédiate aux informations. Les revues portent sur les publications disponibles à la LC et couvrent un éventail d'ouvrages, de travaux dans les disciplines en sciences humaines et sociales. Ces comptes-rendus comportent des liens hyperliens aux mots-clés (auteurs, titres, sujets) et aux autres bibliographies ou thématiques en rapport avec la recherche disponibles dans le catalogue de la LC. (À noter que cette revue en ligne est déposée dans le catalogue Atrium des bibliothèques de l'UdeM) .
Ce type de service WEB n'est cependant pas possible dans les bibliothèques de l'UdeM car les données du catalogue Atrium ne sont encore pas manipulables dans d'autres environnements WEB, les technologies n'étant encore développés et implantés à cet effet. La communication entre certaines applications n'est pas encore possible, contrairement aux SIGB d'autres bibliothèques universitaires nord-américaines (voir la chronique: Sur les traces de l'UH, les bibliothèques à l'ère du WEB 2.0). Il est impossible de faire un lien direct entre certaines applications avec les données du catalogue Atrium, comme échanger des informations avec les fournisseurs ou les libraes ou avec le registrariat, ou proposer des interfaces de recheches dans le catalogue à partir des pages web des professeurs iou des départements et facultés, etc.... Un petit exemple: à cause de l'absence de la mise en place de fils rss pour relier les deux applications, les comptes-rendus et les titres des monographies faisant l'objet de revue dans la rubrique «Lus et notés pour vous par votre bibliothécaire» alimentée par votre bibliothécaire depuis l’été 2005 ne peuvent être intégrés, par exemple à la bibliographie ou dans la page web de l'usager ou dans son cours car les données entre le catalogue et la page web de la revue ne sont pas intégrables.

Pour terminer, laissons la parole aux spécialistes pour vous éclairer sur les concepts des services web pour le SIGB

Les SIGB et les services WEB:

«Les Web services sont des technologies basées sur les standards du Web qui permettent à des applications de dialoguer entre elles. Ils fournissent un cadre pour trouver, décrire et exécuter ces applications.
Les caractéristiques des Web services.
Web based : les Web services sont basés sur les protocoles et les langages du Web, en particulier HTTP et XML (tout comme le Web lui-même s’appuie sur les protocoles d’Internet en particulier TCP/IP : c’est une « couche » supplémentaire).
Self-described, self-contained : le cadre des Web services contient en lui-même toutes les informations nécessaires à l’utilisation des applications, sous la forme de trois fonctions : trouver, décrire et exécuter. Il est donc nécessaire pour faire fonctionner un cadre de Web services de disposer d’un annuaire des applications disponibles, d’une description du fonctionnement de l’application, et d’avoir accès à l’application elle-même.
Modular : les Web services fonctionnent de manière modulaire et non pas intégrée. Cela signifie qu’au lieu d’intégrer dans une seule application globale toutes les fonctionnalités, on crée (ou on récupère) plusieurs applications spécifiques qu’on fait intéropérer entre elles, et qui remplissent chacune une de ces fonctionnalitésSource: Web Services et bibliothèques



Sur les traces de l'UH, les bibliothèques à l'heure du Web 2.0

Les bibliothèques de l’Université Houston au Texas à l'heure du Web 2.0



















Résolument tournées vers l'avenir, les bibliothèques de l’Université Houston (UH) présentent leur nouveau site Web. Coup d’œil sur le nouveau paysage virtuel des bibliothèques de l'UH et retour sur un chantier réussi
La version 2.0 du site des bibliothèques de l’Université de Houston au Texas a nécessité cinq années de travail intensif mais depuis son lancement au début de 2006, le nouveau portail a suscité beaucoup d’intérêt de la part de la communauté universitaire et de nombreux commentaires élogieux. Espace virtuel d’interaction et de réciprocité, plateforme ouverte à la recherche, autant qu'à la création, la diffusion et la publication de l'information, le site offre une panoplie d'outils associés à la technologie du Web 2.0. Dans le document UH Libraries Strategics Directions 2006-2010, le Comité qui a piloté les travaux de construction du nouveau site retrace les étapes marquantes du processus et présente la vision et les principes qui sont à la base de ce service Web des bibliothèques de l’Université de Houston. Comment le projet a-t-il été mené? Quelles sont orientations qui ont prévalu dans la conduite de ce projet ? Quels outils ont-ils été choisis? Pourquoi et comment?

Un projet mobilisateur et rassembleur: analyse des forces et des faiblesses, examen des opportunités et des menaces (SWOT Analysis)
Le chantier a commencé avec une étude environnementale pour identifier les forces et les faiblesses ayant trait aux facteurs internes dont les services, le climat organisationnel, le mode de gestion, la culture de l’organisation et les ressources humaines et financières disponibles. L’étude des opportunités et l'analyse des menaces émanant de facteurs externes ou sociaux notamment sur l'implication et le soutien de la communauté universitaire au projet avec en tête cet élément capital à tenir en compte: la participation de tous et de chacun ( la communauté est-elle prête à embarquer?) et des ressources matérielles et technologiques (infrastructures, réseaux, services) disponibles ou susceptibles d'être allouées ont ensuite permis de déterminer de la faisabilité du projet et dégager un portrait de la situation afin préparer le plan directeur pour la construction du site web 2.0 de l'UH.

Vision et énoncé des objectifs
S'alignant sur les grandes orientations de l'UH pour réaliser leur mission, les bibliothèques de l'UH entendent renforcer leur rôle comme élément vital et moteur intellectuel et documentaire de l'Université de Houston. Pour ce faire, elles veulent tirer profit des avancements technologiques pour promouvoir l'excellence dans l'enseignement et la recherche sur le campus selon les objectifs définis à partir du mot d'ordre est Anticiper. Pour cela, les bibliothécaires font i usage des outils de la génération du WEB 2.0 pour rejoindre les usagers, proposer des nouveaux services pour permettre des usagers de découvrir, créer et partager les connaissances.
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Concrètement, la bibliothèque veut:
  • Offrir un espace d'interaction avec l'usager et faire de sorte qu'il puisse intervenir à toutes les étapes du processus documentaire dans un esprit de collaboration et de découverte mutuelle.

  • Se positionner comme un partenaire incontournable dans la vie académique des étudiants, des départements, des facultés et de la communauté.

  • Repousser plus loin le rôle et les fonctions de la bibliothèque en tant que vitrine, dépositaire et diffuseur de toutes les ressources documentaires de l'UH
  • Création d’un Comité directeur chargé de la planification stratégique du projet (Strategic Directions Steering Committee)
    Afin de créer un climat organisationnel propice aux échanges et rallier la communauté universitaire autour de ce projet, un vaste programme de communication à l’échelle du campus a été mis en place. Le comité chargé de préparer les grandes lignes du plan directeur et de piloter les opérations, composé de huit membres du personnel des bibliothèques de l'UH, sert aussi de mécanisme de liaison et de courroie de transmission entre les besoins exprimés par la communauté et les responsables du projet. Tous les types de collaboration et d’investissement nécessaires à la conduite et l’exécution du mandat sont sollicités afin d'assurer le consensus le plus large possible pour la préparation et la mise en oeuvre du plan d'action.
    Menées par le Comité directeur, les consultations à l'échelle horizontale et verticale auprès du personnel des bibliothèques, des responsables des départements et des facultés, des étudiants de tous les niveaux ont permis de présenter un premier canevas de réflexions qui ont servi de points de départ pour dégager des pistes d’action. Les idées retenues sont mises à l’épreuve dans le cadre d'une recherche-action pour tenir compte de la faisabilité de chaque proposition. Afin que les personnes consultées soient informées du suivi de leurs propositions, les comptes-rendus des rencontres et des sessions de travail ainsi que les rapports sur l'avancement du projet sont régulièment transmis par le Comité directeur, chargé de veiller à l'exécution des travaux, aux membres de la communauté tout au cours des travaux. Cette vaste consultation a permis de dégager le portrait du futur site des bibliothèques qui devrait reposer sur les principes suivants:

    • Promouvoir l’accès et le transfert de l’information ainsi que la collaboration à tous les niveaux sur la règle du «faire savoir» selon laquelle tout ajout contribue à l'enrichissement des connaissances

    • Offrir les outils, les ressources et les services susceptibles d’accéder au savoir, de créer la connaissance et d'enrichir le contenu pour faire en sorte que les bibliothèques puissent exercer le plus efficacement possible leur rôle de partenaire dans le processus d’enseignement et d’apprentissage

    • Servir de plateforme électronique pour l’accès, la création et la publication des communications savantes produites par les membres de la communauté de l’Université
    Un logo a été créé pour le site des bibliothèques de l'UH afin d'imposer sa présence virtuelle sur le campus.

    Redéfinir le nouveau paysage des bibliothèques de l'UH
    Un environnement proactif avec des plateformes diversifiées, voilà comment se présente la version Web 2.0 du site de l’UH. Tout en offrant les outils les plus performants pour favoriser l'apprentissage en ligne et à distance aux cours, aux séminaires et aux ressources documentaires numérisées de l’institution, le site des bibliothèques de l'UH privilégie le phénomène de «clustering» ou l'extraction de grappes (clusters) de documents non classifiés provenant des mêmes thématiques. En même temps que des systèmes qui permettent de gérer tous les types d'information, texte, image, son, et de tous format, structuré comme non structuré, statique ou dynamique, le site met en place des systèmes d'édition, de publication pour enrichir l'information entre les communautés de savoir ainsi des systèmes de gestion de la présentation, de contrôle et de validation, la personnalisation et, bien sûr, de navigation et de recherche. Les moteurs de recherche offrent la possibilité aux usagers d'organiser leur espace documentaire personnel en utilisant les fonctions de veille et de stockage et en créant ainsi des «partenariats en grappes» (cluster partner)".
    Sur le principe de la syndication du contenu, les rubriques sont fédérées les unes aux autres et associées en morceaux par la combinaison des technologies différentes dont les blogs, wikis et autres logiciels sociaux et collaboratifs: folksonomies, podcasts, fils RSS permettant la navigation par tags, la réutilisation et la mutualisation des contenus. On trouve donc une multitude de sites agrégateurs qui renvoient via un hyperlien à des actualités publiées ailleurs et à des objets mutimédia. L'utilisation au maximum des systèmes en open source permet le développement du contenu en coopération avec les usagers selon les besoins et les thématiques. Les outils Médiawiki pour les wikis et Movable Type pour les blogs sont incorporés au site Web avec l'utilisation importante de FAQ, forum et blog. Alors que les sites de la première mouture offre un format de présentation des rubriques en mode «fédéré» (exemple: le site des bibliothèques de l'UdeM), le nouveau modèle est «agrégateur» et les contenus s'enrichissent mutuellement. Les rubriques s'imbriquent les unes aux autres dans un ensemble dynamique où l'espace à la coopération est toujours présent. La section Research a Topic propose des rubriques qui renvoient directement aux thématiques de recherche et à l'ensemble des ressources dépsées sur le portail. La rubrique intitulée Subjects Blogs se présente comme un espace de «trouvailles» et de complémentarité aux ressources des bibliothèques de l'UH, et renvoient à d'autres informations reliées par les fils d'agrégation et grâce aux post-it qui permettent les commentaires et les discussions et ouvrent la voie à l'enrichissement du contenu et à la collaboration. Ces ajouts alimentent la rubrique Subjects Guides par le dépôt d'autres ressources informationnelles de tout type et de diverses provenances.

    Car la construction du portail des bibliothèques de la génération du web 2.0 repose sur le principe de la «décentralisation» radicale du contenu. Chaque personne est «propriétaire» de la section qui lui «appartient», ce qui lui permet de se maintenir à un bon niveau technologique et d’en assumer la qualité du contenu. Sur le principe que, potentiellement toute utilisation peut enrichir le site, des outils corporatifs comme Flick'R ou Del.icio.us sont mis en place pour incorporer les résultats de la recherche au contenu et les rendre réutilisables dans d'autres applications. Le portail est aussi un carrefour de formation qui intègre tout le processus d'apprentissage depuis la recherche de l'information jusqu'à la synthèse et la rédaction des travaux.

    Les bibliothécaires de Houston University: les leaders du chantier

    Pour piloter les opérations et superviser un tel environnement technologique, les bibliothèques de l'UH disposent d'un personnel aux compétences variées et complémentaires, capable d'innover et de s'adapter aux nouveaux modes de transfert des connaissances et d'opérer en mode de développement continue pour gérer non seulement le contenu (web content management) mais aussi le cycle de vie de l'information (information life cycle management). Et faut-il le rappeler? Réseau coopératif, le site est en mode de beta perpétuel. Se reconstruire est le credo des bibliothécaires. Les améliorations soient constantes et régulières grâce aux apports de tous et de chacun grâce à l'enrichissement et pour la réappropriation du contenu par les usagers.

    Dépôt institutionnel numérique et vitrine de l'UH
    Les bibliothèques sont, on le sait, à l'ère du numérique. Elles ont aussi pour rôle de collecter et de sauvegarder les ressources fragiles ou «périssables», offerts en formats multiples qui leur sont confiées. La constitution d'un fonds documentaire numérique à partir de la production de la communauté universitaire fait de plus en plus partie de leur mandat. Le dépôt institutionnel numérique offre l'accès aux ressources numérisées et à la documentation produite en ligne par les professeurs, les chercheurs et les étudiants des départements et les facultés dont les monographies, les articles, les rapports, les conférences, les données de recherche, les outils didactiques, les objets multimédia, les thèses, les archives, les revues électroniques et tout un ensemble de littérature grise. Le site Web 2.0 devient la vitrine de l'UH et l'objet et l'instrument de son rayonnement en mettant en valeur l'héritage culturel de l'institution et son patrimoine. La rubrique intitulée Digital Exhibits présente des expositions virtuelles des documents et des collections d'objets ou d'oeuvres rares acquis ou reçus en dons. Sous la rubrique References & Services, un ensemble de services d'aide et d'outils de recherche guide l'usager dans les dédales de l'exploitation et de la recherche des informations et offre des ressources informatiques appliquées à l'édition qui lui permettent de déposer sur le site tout type d'information (texte, image, son, statique ou dynamique) susceptible d' enrichir le contenu. Sur le site on trouve aussi un espace pour les échanges entre internautes sur les moyens et les façons de sauvegarder et de pérenniser les données informatiques.

    Dorénavant, les bibliothécaires universitaires publient, traitent, organisent et diffusent la production savante des membres de la communauté. Rendre l'information disponible, produire et éditer les connaissances pour les fins de recherche et d'enseignement, voici le nouveau credo des bibliothécaires. L'auto-archivage en libre accès requiert l'implication des bibliothécaires qui doivent promouvoir la consultation et l'exploitation de ces ressources tout en veillant au respect des droits juridiques de tous et de chacun. Pour tenir la communauté à jour des développements en regard des grands enjeux touchant la production de la littérature savante, le site présente une rubrique intitulée Transforming Scholarly Communication. À l'intérieur de cet espace, les bibliothécaires interviennent en jouant aussi un rôle de conseil et d'assistance technique pour répondre non seulement aux questions de référence ponctuelle mais aussi pour résoudre les problèmes juridiques auxquelles sont confrontées les personnes productrices de contenus et de connaissances dans l'institution sur les conditions légales de l'auto-archivage et du dépôt et aider les usagers, par exemple, à faire la différence entre une autorisation d'utilisation et le fait de céder ses droits.

    Le site web 2.0 de l'UH repousse les limites de la bibliothèque traditionnelle et reflète une l'image des bibliothèques de demain
    Lieu de convergence des connaissances et d'informations de l'institution, les bibliothèques de l'UH offrent un espace virtuel pour les communautés de savoir en favorisant la création de réseaux interactifs de partage et d'échange de connaissances et de compétences. Sur le principe que tout usager contribue à apporter une valeur ajoutée aux ressources informationnelles mises à sa disposition, les bibliothèques de l'UH présentent l'image de ce que les bibliothèques universitaires des années 2000 sont devenues depuis l'avènement de l'internet et l'évolution récente des technologies du web 2.0: un service WEB ouvert, dynamique, interactif grâce aux systèmes qui permettent la prise en charge par tous et chacun de l'organisation, de la gestion, du contrôle, de la production, de la réception, de la conservation, de l'utilisation et de l'archivage de la documentation produite par sa communauté et disponible en ligne. Sur le principe de la «longue traîne» (long trail), les réseaux d'information s'en alimentant les uns aux autres, étendent leurs tentacules et amplifient l'effet multiplicateur. De dépositaires des ressources documentaires acquises par l'institution, les bibliothèques sont désormais partie prenante dans la production des connaissances pour devenir un espace commun de travail, d'enrichissement, de transmission et de capitalisation du savoir.

    Par sa finalité, le service Web de l'UH va bien plus loin dans la conception traditionnelle des fonctions d'une bibliothèque, et plus qu'un rôle de soutien à l'enseignement et à la recherche, il s'affiche résolument comme le moteur de la diffusion et de la construction du savoir et de la société de l'information. Son portail est une belle preuve que le futur est présent.


    Les six piliers du WEB 2.0:


    Pour terminer, voici un extrait de l'article publié dans le Bulletin # 171 de Corpo-Clip, mai-juillet 2007, p. 10: « Les 6 piliers du WEB 2.0 » par My Loan Duong, source: Coombs, Karen «Building a Library Web site on the Pilars of Web 2.0», Klog, 27 janvier 2007
    À la base de la création de cet espace hautement dynamique et flexible dans lequel prévalent 6 règles d'or ou piliers qui forment les fondements de l'esprit d'échange, de collaboration et d'interaction du Web 2.0. Ces 6 piliers sur lesquels reposent la construction d'un site WEB de la génération du WEB 2.0 s'inscrivent sur ces fondements:
    1. le principe de la »décentralisation radicale du contenu qui est crée et mis à jours par différentes personnes«. Chaque personne est «propriétaire » de la section qu'il alimente et qu'il enrichit en plus d'assumer la qualité du contenu, ce qui d'autre part, lui permet de se maintenir à un bon niveau tecnologique.
    2. la réunion de petits morceaux ou la combinaison de différentes technologies dont les blogs, les wikis, les logiciels sociaux, les folkosomies, les podscasts, les fils Rss, et les services Web et surtout l'utilisation au maximun des systèmes en open source. Surle site de l'université Houston, les outils Mediawiki pour les Wikis et Movable Type pour les blogs sont intégrés dans le contenu des ressources informationnelles.
    3. le principe du Béta perpétuel: les améliorations doivent être constantes et régulières
    4. la réutilisation du contenu par les usagers, selon les structures de Flick'R ou Del.Icio.us permettant l'incorporation dans d'autres applications. par exemple, le contenu d'un guide de recherche thématique serait applicable sur le site web d'un département autre que celui concerné.
    5. le principe que tout usager peut devenir contributeur.
    6.et enfin sur le principe que toute utilisation et tout apport peuvent contribuer à enrichir le contenu.


    à lire aussi: Les bibliothèques de l’Université de Montréal: Mais où est donc le WEb 2.0? . La Référence, le journal étudiant de l'École de bibliothéconomie et des sciences de l'information, dimanche 9 décembre 2007 par Pascal Dessureault, Stefán Ketseti

    Les écoles de science de l'information au Canada

    Note de lecture: A History of Education for Library and Information studies in Canada. Ex Libris Association [Toronto : Ex Libris Association, 2004] 39 p. : portr. Collection ELAN, Ex Libris Association newsletter; special issue. Z 669.1 H57 2004

    À tout seigneur, tout honneur. Ce numéro spécial de l'été 2004 consacré à l'histoire des écoles de bibliothéconomie et des sciences de l'information au Canada commence par un hommage à la Graduate school of Library and Information Studies de l'Université McGill, qui fêtait cette année là son centenaire. Le bibliothécaire en chef de l'Université de l'époque, Charles H. Gould qui fut le premier Canadien à assumer les fonctions de président de l'American Library Association en a été le fondateur. Les débuts furent modestes, McGill recevait de la belle province un montant de $3000 pour payer les charges de cours du corps enseignant. Pendant plus de 23 ans, l'École ne dispensait que des cours d'été. Grâce à la générosité des donateurs comme Sir George Drummond et Henry Birks l'École put néanmoins mener ses activités avant que le rapport Willianson de la Carnegie Corporation ne défraie les fonds pour mettre sur pied le premier programme de baccalauréat en bibliothéconomie en 1930, et ce en pleine dépression!

    La Faculty of Information Studies de l'Université de Toronto a inauguré son programme de formation en bibliothéconomie en 1911, avec le soutien de George Locke, bibliothécaire en chef de la Toronto Public Library. Trente et un étudiants ont assisté à ce programme de quatre semaines avant que l'université de Toronto ne mette sur pied une école de bibliothéconomie en 1927. Winifred Barnstead en fut la première directrice. Au cours des années soixante dix et quatre vingt, la Faculty of Library Science (FLS) devient la FLIS ( Faculty of Library and information science).
    Marcel Lajeunesse nous rappelle que l'École des bibliothécaires a offert une formation pour les aspirants bibliothécaires pendant plus de 30 ans avant de devenir l'École de bibliothéconomie en 1961. Avant cette date, l'École n'était pas encore un département de l'Université de Montréal, mais une école affiliée qui a subsisté longtemps avec peu de moyens. Le corps enseignant n'était pas à plein temps et il n'y avait pas de bibliothèque rattachée à l'École pour soutenir le programme d'où pas de possibilité d'obtenir l'agrément de l'ALA . La première équipe de professeurs à temps plein , formée de Paule Rolland-Thomas, de Liana van der Bellen qui cumulait aussi la fonction de chef de la bibliothèque de bibliothéconomie, de Réal Bosa et du père Edmond Desrochers, sous la direction de Laurent-G Denis, mit sur pied le programme de baccalauréat en bibliothéconomie qui plus de dix ans plus tard devint le programme de maîtrise en bibliothéconomie au début des années 70. En 1984, L'École de bibliothéconomie changea de nom pour porter celui d'École de bibliothéconomie et des scineces de l'information ou ÉBSI. Depuis elle ne cessa de s'agrandir en ajoutant au proammade de maîtrise en bibliothéconomie d'abord le certificat d'archivistique (1983), puis le programme de doctorat en bibliothéconomie et en sciences de l'information(1997) et enfin le certificat de gestion en information numérique (2001).

    La School of Libary, Archival and Information Studies de l'University of British Columbia fut créée avec l'arrivée du recteur Norman MacKenzie à la fin des années 40 . Les pression étaient fortes pour que la province se dote d'une école car les écoles en Ontario et au Québec (McGill) ne suffisaient plus à combler les demandes de bibliothécaires en Colombie britannique. L'école obtint en 1962 l'accréditation de l'ALA.

    Suit la Faculty of Information and Media Studies de l'Université de Western Ontario. Une pénurie de bibliothécaires en Ontario a favorisé la création de cette école au milieu des années 60 sous la direction de James D. Osborn, bibliothécaire et érudit. À ses débuts, l'École était installée dans un bâtiment provisaire fait de matériaux préfabriqués sis dans le stationnement non pavé derrrière le satde de football de l'université. En 1996, la SLIS devient la FIMS ( Faculty of Information and Media Studies).

    La School of Libary and Information Studies de l''Université d'Alberta ouvrit ses portes en 1967 avec l' énergique Sarah Rebecca Reed à sa tête.
    La petite dernière est la School of Libary and Information Studies. La Dalhousie University mandata le bibliothécaire en chef de l'Université, Louis G. Vagianos comme directeur -fondateur pour créer cette école qui depuis 1857 formera les bibliothécaires des provinces maritimes.

    Mais la famille des écoles et des facultés en bibliothéconomie et sciences de l'information continue de s'agrandir, ce qui est un bon signe pour la profession puisqu'on annonce la gestation pour cette année la naissance d'une nouvelle école des sciences de l'information à l'Université d'Ottawa. Un directeur - fondateur sera bientôt nommé pour la prendre en charge.

    Cet article e été pubié pour la première fois dans la Revue de lecture du mois d'octobre 2006

    Dernière nouvelle: Kenneth Roy-Bonin a été nommé en mars 2007 pour préparer le chantier et l'ouverture de la School of Information Studies prévue pour septembre 2008. Pour les détails, veillez consulter ce lien: http://www.media.uottawa.ca/mediaroom/news_details-e.php?nid=1099

    Notes de lectures, publié en avril 2007

    Un groupe d'universitaires et d'érudits français publie une revue internationale annuelle sur le livre : Histoire et civilisation du livre: revue internationale. Avant l'ère de l'internet, les réseaux d'échanges interculturels ou sur le rôle des Passeurs culturels dans le monde des médias et de l'édition en Europe, XIXe et XXe siècles / sous la direction de Diana Cooper-Richet, Jean-Yves Mollier, Ahmed Silem. Deux ouvrages publiés par les Presses de l'Université de Montréal sur l'oeuvre et de la vie des lexicographes Pierre Larousse et Paul Robert. Et pour rester à jour dans le domaine des sciences et des techniques de l'information, ne manquez pas de consulter le Dictionary of information science and technology .

    Histoire et civilisation du livre : revue internationale. Genève : Librairie Droz S.A., 2005- v. : ill. ; 25 cm. Annuel. ISSN 1661-4577. Parutions 1 (2005)-. En collection: v.1(2005)-v.2(2006). DERN. RECU: v.2(2006) le DEC 11, 2006
    Ce nouveau périodique annuel peut être considéré d'emblée comme un apport important dans le domaine des livres et des bibliothèques, d'abord, parce que le rédacteur en chef n'est nul autre que l'éminent Frédéric Barbier (CNRS, École des hautes pratiques) et que la réputation de la Librairie Droz, l' éditeur de la revue, dans le milieu du livre est fort bien établie. Le comité scientifique n'est pas de reste non plus avec des personnalités qui ont fait leur marque dans le monde des lettres et des bibliothèques parmi lesquelles on peut compter les directeurs de l'École nationale des Chartres, de l'ENNSIB, de l'École pratique des hautes études, de l'École des hautes études en sciences sociales, de Jean-Yves Mollier de l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, de Daniel Richer, professeur au collège de France, pour n'en citer que quelques-uns, et aussi la présence dans le comité de rédaction de figures d'autorité comme Michel Melot (Inventaire général) et Jean-Dominique Mellot (BNF). Cette réunion d'érudits autour de ce projet nous permet de penser que la qualité des contributions sera fort bien assurée et de souhaiter fortement que ce périodique aura le rayonnement international qu'il mérite.
    La mise en page est soignée et, petit bémol, bien que la présentation du titre et les couleurs de la couverture soient plutôt ternes, les textes à l'intérieur sont agrémentés de bonnes reproductions d'illustrations en noir et blanc. Chaque parution comporte environ 400 pages et comprend trois sections. La première section regroupe les articles qui tournent autour d'une thématique de fond, tandis que les articles de la deuxième section abordent des sujets plus variés. Un troisième volet propose des comptes-rendus de lecture pour élargir et poursuivre la réflexion sur le dossier abordé. La partie thématique est accompagnée d'un index des noms, des lieux et des titres d'ouvrages citées ( Index librorum, locorum et nominum).
    Dans le premier volume, le dossier thématique s’intitule «Production et usages de l'écrit juridique en France du moyen âge à nos jours» comprend par exemple, les articles de Anne Lefebvre-Teillard ( Le livre juridique manuscrit , XIIè -XVè siècle), de Yves-Bernard Brissaud (Pistes pour une histoire de l'édition juridique français sous l'Ancien Régime), de Jean-Yves Mollier (Éditer le droit après la Révolution française). Le deuxième volume traite de «Lyon et les livres» avec, entre autres, les articles de Philippe Nieto (Géographie européenne des incunables lyonnais: deux approches cartographiques), de Brigitte Bacconnier (Le fabuleux destin des frères Duplain), d' Anne Béroujon (Les réseaux de la contrefaçon du livre à Lyon dans la seconde moitié du XVIIè siècle) et comprend en outre une bibliographie des travaux sur l'histoire du livre imprimé à Lyon depuis 1970.
    Les comptes-rendus de livres et les critiques qui accompagnent les articles en bas de page en font une revue savante qui vise aussi un public international, comme l'indique le sous-titre du périodique, même, si pour le moment, les textes en français dominent encore. L'éventail des oeuvres étrangères est bien représenté dans le premier volume où on trouve des articles sur les Traductions et traducteurs intaliens de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley et romancier du XVII è siècle, sur l'histoire du livre en Hongrie avec un encadré nécrologique à la mémoire d'István György Tóth, universitaire, historien et spécialiste de la culture nobiliaire en Europe centrale aux XVIè -XVIII siècles. Dans le deuxième volume les livres analysés comportent un bon nombre des titres étrangers dont allemands, italiens et croates. Cette revue vise un public international de bibliophiles, d'universitaires, de chercheurs, de spécialistes dans le domaine du livre et des bibliothèques et c'est justement pour cette raison qu'on peut s'étonner de l'absence de résumés en langue étrangère surtout si les contributions d'auteurs d'autres pays sont acceptées.

    Passeurs culturels dans le monde des médias et de l'édition en Europe, XIXe et XXe siècles / sous la direction de Diana Cooper-Richet, Jean-Yves Mollier, Ahmed Silem. Colloque "Passeurs culturels dans le monde des médias et de l'édition en Europe, XIXe et XXe siècles" (2003 : Lyon, France). TP 87.2 C656 2003
    Ce collectif retient l'attention par la qualité et la diversité des interventions et par le fait qu'il aborde dans une perspective holistique le sujet de la circulation des idées et des transferts culturels, sujet encore très sensible en ce début du 21 è siècle où le choc des cultures, pour reprendre une expression éculée, n'a pas fini de soulever des passions. Quel a été rôle joué par ces traducteurs, éditeurs, libraires, communicateurs, intervenants des milieux artistiques et littéraires, journalistes, critiques littéraires, directeurs de théatre, bibliothécaires, la plupart polyglottes dans le paysage culturel au cours des deux derniers siècles en Europe ? Issus de différents domaines et de divers horizons, des chercheurs en sciences de l'information, en économie, en histoire, en politique, en sociologie sont réunis en septembre 2003 à Lyon pour en discuter. Le résultat: ce passionnant ouvrage en 17 chapîtres écrits par les spécialistes et universitaires des trois continents qui retrace le parcours de ceux qui ont servi de médiateurs multiculturalistes avant la lettre comme Elias Canetti, juif de Bulgarie, suisse détenteur d'un passeport anglais et écrivain de langue allemande. À leur manière, ces hommes et ces femmes ont été les précurseurs de la mise en réseau des biens culturels et ont, par ce fait défini un nouvel espace communicationnel dont le Web collaboratif est en quelque sorte l'aboutissement.
    Pour conclure la réflexion, le problème de la préservation de l'identité culturelle refait surface. Les intervenants ne peuvent éviter de s'interroger sur la menace que représente pour les cultures spécifiques et plus fragiles le fait que les biens culturels soient de plus en plus des produits d' échanges dans un monde dominé par une économie libérale et dans un contexte de globalisation et d'uniformisation.
    Comme tous les ouvrages de cette collection, la mise en page est soignée et la présentation élégante. Des notes accompagnent chaque chapître.

    Les dictionnaires Larousse : genèse et évolution / sous la direction de Monique C. Cormier et Aline Francoeur. Montréal : Presses de l'Université de Montréal, 2005. 323 p. : ill., Collection Paramètres; ISBN: 2760619915. PC 2617 J69 2005
    Les dictionnaires Le Robert : genèse et évolution / sous la direction de Monique C. Cormier, Aline Francoeur et Jean-Claude Boulanger. Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal, c2003. 302 p. Collection Paramètres; ISBN: 2760619427 PC 2617 R6 D53 2003
    Sous la direction de Monique C. Cormier, professeur au département de linguistique et de traduction, deux ouvrages pun bliés par les Presses de l'Université de Montréal retracent le parcours et l'oeuvre des lexicographes Pierre Larousse (Toucy, 1817- Paris, 1875) et Paul Robert ( Orléanville, Algérie, 1910-Mougins, 1980). Portrait de deux bâtisseurs et visionnaires qui marqueront à tout jamais le paysage de la langue française et de la francophonie.

    Dictionary of information science and technology/ Mehdi Khosrow-Pour, editor.Hershey, PA : Idea Group Reference, c2007. 2 v. ISBN 1599043858. T 58.5 D527 2007
    Définitions complètes de plus de 10 000 mots avec leurs acronymes et les noms de 2 500 chercheurs internationaux avec leurs contributions dans le domaine des sciences et des technologies en information. L'avancement des sciences de l'information au cours des dernières décennies justifie cet ouvrage qui couvre de façon exhaustive les termes en regard des sciences et des technologies de l'information, un champ d'étude et de pratique appelé à croître considérablement.