samedi 29 novembre 2008

Qui a peur des blogs?

«La plus grande richesse, le plus grand pouvoir que nous possédons réside dans la connaissance. Ce n’est pas un hasard si toutes les nations de ce monde qui désirent sauvegarder leur compétitivité sur les marchés internationaux disposent d’un plan pour encourager l’éducation et l’innovation.» Sur la page d'accueil d'Anima - Conférences et formations , un jeune organisme lancé par Nicolas Sarrasin* qui offre des formations sous forme d'ateliers et de conférences pour aider les organisations et les travailleurs de s’améliorer et de « faire la différence », ces propos rappellent l'importance du coaching dans les entreprises pour aider à tous et à chacun d'améliorer leur performance et de développer leur potentiel.

Les temps et les façons de faire ont changé depuis une décennie, « dans une société [..]passée de l'ère de l'information à celle de la création» pour reprendre < Vincent Tanguay, dans un des derniers numéros de décembre 2008 de la revue Direction Informatiqque, vice-président Innovation et transfert, région de Québec, au Cefrio, les organisations sont plus que jamais devant le défi d'intégrer ces jeunes de la génération «Y» née à l'ère de l'internet qui commencent à prendre d'assaut le marché du travail. Ces cohortes de jeunes travailleurs et professionnels ouverts aux outils technologiques du WEB 2.0., auront de la difficulté de d'adapter au moule culturel et aux façons traditionnelles de faire de l'organisation. L'enjeu pour celles-ci est de savoir se transformer, à s'adapter aux nouvelles façons et à cette « philosophie particulière quant à la gratuité des contenus, des services et des applications disponibles sur Internet.»

« Le conseiller juridique m'a fortement déconseillé de créer un blogue »

Si les environnements organisationnels tardent à s'y faire, ce n'est pas seulement en raison de l'accélération effrénée des moyens et des techniques de communication. D'autres facteurs expliquent cette réticence des administrateurs à utiliser cet outil de communication trop libre ou trop ouvert par crainte de dérapage poss. Une chose est certaine, les blogues dérangent. Dans le bulletin mensuel University Affairs /Affaires universitaires des mois Aout-Sepembre 2008 de l'Association des universités et collèges du Canada, l'auteur de l'article Presidents who blog (p.26), Daniel McCabe nous apprend cependant que petit à petit, lentement mais sûrement, les recteurs des universités commencent à utiliser le blogue pour communiquer avec la communauté universitaire. Ainsi, surpris par la popularité des réseaux de communication sociaux comme Facebook et Youtube, le recteur de l'Université de Guelph, Alastair Summerlee a lancé son blogue et fait dorénavant partie du groupe des trente et quelques recteurs et principaux des universités canadiennes et américaines qui utilisent ce moyen pour s'adresser à ces collègues et étudiants. Il a été agréablement étonné par le nombre impressionnant de réponses et de réactions à ses billets mais note aussi que sa décision ne fait pas plaisir à tout le monde et inquiète notamment le bureau chargé de communication de l'Université. « Le conseiller juridique me l'a fortement déconseillé » ajoute -t-il. Souvent le personnel des communications craint les pièges potentiels de ce style de communication informel qui fait rupture avec la tradition de communication dans les grosses entreprises et les administrations importantes habituées à plus de préparation quand il s'agit de publications ou communiqués provenant des dirigeants.

C'est oublier, n'en déplaise au personnel des communications (qui défendent aussi leurs prérogatives et leurs fonctions), que sans avoir à adopter un ton familier ou « cool », le blogue peut être aussi un outil d'enseignement et de formation. Jonathan Raymond, recteur de l'université Trinity Western tient à ce que chaque article qu'il écrit « soit significatif pour quelqu'un » car les universités n'ont pas seulement pour mission le développement des compétences mais doivent aussi « aider les étudiants à devenir de meilleures personnes ».

Mais les choses changent, observe Vincent Tangay qui apporte un argument de plus aux recteurs branchés: « Si on se compare, par exemple, au Québec d'il y a 15 ans, on est dans un autre monde [...] en 1995, il y avait à peine plus de 250 sites Web ** au Québec [...] Personne aujourd'hui ne pourrait s'en passer au travail : on trouve presque tout sur Internet. Je crois qu'à l'avenir, il faudra amener les organisations à travailler davantage en réseau et que les jeunes, en transposant les technologies qu'ils utilisent dans leur vie courant au travail, vont aider à ce que ça se fasse. Il faut s'occuper des jeunes, les autres vont suivre. »

par My Loan Duong, MLS McGill

* Nicolas Sarrasin, M.A.en littérature est l'auteur, entre autres de l'ouvrage La croissance illimitée Montréal, Éditions Quebecor, 2008, 213 p. Pour Nicolas Sarrasin, un individu peut atteindre son plein potentiel s'il sait développer sa relation avec les autres et faire en sorte que sa réussite professionnelle soit accompagnée d'une croissance personnelle. Cette croissance personnelle l'aidera à affronter les épreuves et les déceptions et à repartir après les échecs. Comment s'y prendre ? A l'aide d'exemples simples et convaincants, Nicolas Sarrasin nous explique sa vision des choses et nous montre comment utiliser nos ressources intérieures pour changer les choses de façcon positive.

** Le site Web de la Bibliothèque de bibliothéconomie a été crée en 1995. Si vous êtes intéressés à savoir comment il avait l'air à l'époque , je vous invite à aller voir dans le billet posté sur ce blogue libellé Wayback ou la machine à remonter le temps

Publié par © My Loan Duong

mardi 18 novembre 2008

Les notices de la Bibliothèque nationale de Chine dans WorldCat


Dans le milieu des bibliothèques comme ailleurs, la Chine continue de s'ouvrir au monde et en duo avec OCLC rend accessibles ses collections millénaires au monde entier
«Worlcat est le meilleur instrument pour partager avec les citoyens du monde les richesses et les ressources de la Chine » a déclaré Zhan Furui directeur de la Bibliothèque nationale de Chine.
Cette collaboration accrue a fait un pas de plus le 28 février dernier avec l'annonce de OCLC à Dublin en Ohio que la plus grande bibliothèque de l'Asie et la troisième plus grande bibliothèque nationale du monde après la Library of Congress et la Bibliothèque nationale de France, va ajouter ses notices bibliotgraphiques dans l'immense base de données de l'OCLC. La bibliothèque nationale de Chine développera un logiciel pour permettre le transfert de ses notices et d'ci la fin de 2008, il est prévu que plus de 1 million et demi de fichiers seront accessibles pour tous à partir du catalogue WorldCat en caractères chinois.
Andrew H. Wang, Vice-président de OCLC Asia Pacific indique qu'il s'agit de fichiers portant sur 5000 années d'histoire de l'Empire du milieu qui sont désormais disponibles pour les chercheurs, historiens et savants dans le monde. Le partenariat de OCLC avec les bibliothèques de la République populaire de Chine a commencé en 1986quand OCLC introduit le système CJK pour cataloguer les documents en chinois japonais et coréen à l'Université Tsinghua et l'accès à FirstSearch devint disposible à plus 100 bibliothèques académiques en Chine à partir des années 90. la collaboration ne cesse de s'accentuer depuis avec notammant l'implantation en 2004, du consortium CALIS (China Academic Library and Information System) à l'Université de Péking, donnant l'accès aux collections électroniques de NetLibrary eBook à 80 bibliothèques chinoises. D'autre part, OCLC a été sélectionné pour être l'hôte de la 4è conférence Chine - États-Unis qui s'est tenue en Octobre 2007 à Dublin en Ohio qui a réuni les sinologues, savants et spécialistes chinois et américains pour échanger et présenter les découvertes et les recherches sur la culture chinoise classique et contemporaine.

La troisième plus grande bibliothèque nationale dans le monde Le périodique Beijing Information, du 11 septembre 2008, informe que la Chine s'est dotée de la 3è plus grande bibliothèeque nationale dans le monde. Le bâtiment, ouvert au public le 9 septembre dernier atteint désormais 250 000 m2, derrière la Bibliothèque nationale de France (Paris) et la Library of Congress des États-Unis (Washington). Débuté fin 2004, ce nouveau bâtiment qui dispose d'une surface de 80 538 m2 abrite des salles de stockage, des salles de lecture, une zone d'exposition de livres anciens et une bibliothèque numérique a coûté 1,22 milliard de yuans (178,3 millions de dollars) au gouvernement chinois. Selon le directeur de la Bibliothèque nationale de Chine, Zhan Furui la Bibliothèeque est maintenant suffisamment grande pour répondre aux besoins d’entreposage des documents pour les trois prochaines décennies. La Bibliothèque qui peut accueillir 8 000 lecteurs chaque jour offre 2 900 places assises, 600 000 livres et des ressources numériques de 200 téraoctets. Une section réservée aux personnes visuellement déficientes permet à ceux-ci de consulter des livres et des fonds de documentation grâce à des ordinateurs contrôlés par la voix.


par My Loan Duong, MLS Ce billet a été aussi est publié dans le bulletin de Corpo Clip, n. 177, nov-jan, 2009

dimanche 16 novembre 2008

Les Bibliothèques jouent un rôle essentiel dans l'apprentissage par Internet

*Les bibliothèques et l’apprentissage sur internet – Rapport final du Groupe de travail de l’ABCR sur l'apprentissage sur Internet (E-learning final report)
Les bibliothèques joueront un rôle-clé dans l’apprentissage sur internet *
Selon les conclusions d’un rapport commandité par l’Association des bibliothèques de recherche du Canada (ABRC)* qui regroupe 27 principales bibliothèques de recherche universitaires au Canada aisi que la BAC (Bibliothèque et Archives Canada), l’Institut canadien de l’information scientifique et technique (ICIST) et la Bibliothèque du Parlement, le rôle des bibliothèques universitaires dans l’apprentissage sur internet serait très significatif. En 2002-2003, l’accès en ligne aux bases de données offertes par les bibliothèques universitaires ont permis à plus de 330 000 étudiants dans les établissements de l’ABRC d’intégrer l’utilisation des ressources documentaires électroniques aux techniques d’apprentissage et de recherche en ligne.
Néanmoins, le rapport constate aussi qu’il y a de place pour l’amélioration de la contribution des bibliothèques universitaires dans l’apprentissage et l’enseignement sur internet au niveau des études supérieures au Canada. Quelques pistes de solution ont été proposées dont une implication plus grande des bibliothécaires spécialistes de disciplines dans le contenu et la conception des cours et dans la prise en charge des systèmes de gestion d’apprentissage. Le rapport recommande aussi aux bibliothèques de rechercher et d'utiliser des ressources à valeur ajoutée pour enrichir leurs fonds, de regrouper la gestion des objets d’apprentissage comme les logiciels bibliographiques et les pratiques d’obtention de licences. Les bibliothèques devraient aussi s’investir dans les politiques d’apprentissage en ligne. non seulement à l’échelon local mais aussi à l’échelle nationale et internationale. Enfin, Lyne Copeland, présidente du groupe de travail de l’ABRC insiste sur le fait que les bibliothèques ont intérêt à intervenir plus activement dans « la conception des systèmes et des services qui répondent aux besoins des chercheurs d’information» et jouer un rôle-clé dans l’apprentissage sur internet
*Les bibliothèques et l’apprentissage sur internet – Rapport final du Groupe de travail de l’ABCR sur l'apprentissage sur Internet (E-learning final report)

par My Loan Duong.MLS McGill