lundi 9 février 2009

Le temps des grands ménages

Par les temps qui courent, il n'y a pas de jours qui s'écoulent sans que la rémunération des administrateurs des organismes et des institutions subventionnés par l'état au Québec, publiques et parapubliques ne fasse les manchettes. Pour la plupart des citoyens, en ces temps de disettes et crises meurtrières o pour l'économie et l'emploi, il est évident que les rémunérations et les primes de séparation qui frisent dans certains cas le demi million de certains gestionnaires d'organismes subventionnés par l'argent des contribuables ont l'allure de vols de grand chemin réalisations ou aux résultats plus que décevants qui accompagnent les feuilles de route de ces grands administrateurs de l'état.

Dans le contexte d'économies en déroute, de catastrophes boursières, de faillites et de fermetures d'entreprises, de licenciements, il ne faudra pas s'étonner que la rhétorique dans les médias de ces temps ci soit assez particulière. «It smells blood» diront certains. Dans les médias, les propos évoquent le sang. On parle de «décapitation en haut lieu » (Radio-Canada, Nouvelles de 18 heures, le 8 février 2009, de «têtes qui roulent» (La Presse, Section Affaires, 9 février 2009) comme si par la voix des médias, le «petit peuple» réclamait réparation et justice pour punir les gestionnaires cupides et les administrateurs rapaces qui l'ont spolié. Pour alimenter ce climat plus que malsain, la révélation des plantureuses primes de séparation que de hauts dirigeants continuent d'empocher qui avant étsaient considérées comme normales font bondir. On cite telle vice rectrice qui, de février 2006 à septembre 2007 a touché une rémunération totale de 760 000$, incluant une prime de départ de 321 000$ pour moins de deux ans d'exercice. On cite le cas des responsables de cette autre université remercié avant la fin de son mandat avec plusieurs centaines de milliers de dollars malgré une gestion désastreuse, de ce directeur général d'une autre institution qui a pris sa retraite anticipée avec une prime de séparation de plusieurs fois six chiffres alors que le budget d'acquisition de son service a été amputé en pleine année académique de plus d'un million de dollars, de cette personne qui occupe le poste d'ombudsman dans la même institution dont les deux mandats ont été complétés mais qui bénéficie d'une clause permettant de toucher son plein salaire aussi longtemps qu'elle n'est pas reclassée dans une autre fonction au sein de l'institution, et aussi que la plupart les cadres supérieurs comme les autres dans ces organisations bénéficient de ce privilège qu'est la la sécurité d'emploi «mur à mur» tout comme les syndiqués dont le salaire moyen est de 40 000$.

Faire acte de modestie

Au Québec, dans les institutions publiques et para publiques, les cadres supérieurs bénéficient de la permanence d'emploi. Protégés par des contrats de travail béton, ces cadres supérieurs peuvent rester en fonction jusqu'à leur retraite sans devoir rendre des comptes jusqu'à l'âge légal de pour toucher leur pension dans le pires des cas, ils sont mis en retrait sur des tablettes en attendant leur retraite (nous en connaissons tous quelque uns de ces jeunes dinosaures dans nos milieux de travail). Mais comment cela peut-il être autrement puisque tous s'abreuvent à la même source? Sans parler de l'obsolescence de la chaine de gestion et de l'impossibilté de déterminer dans bien des cas de l'imputabilité des personnes en charges. La commission d'enquête présidé par le juge Gomery en a fait état. Certains adminitrations fonctionnent dans un climat glauque et opaque où plane la menace d'accusation de «manque de loyauté» sur ceux qui parlent trop..

Rahm Emanuel, le chef de cabinet du nouveau président américain Barack Obama, connu pour ses talents de négociateur et ses coudées franches avait dit que les périodes de crise sont d'immenses occasions pour faire le grand ménage. Et l'admistration D'obama a donné l'exemple en réduisant le plafond salarail des pdg des organismes subventionnés par l'état américain à 500.000$. Les changements sytémiques présentent des opportunités pour redistribuer les rôles. Et si chacun commençait par le faire dans sa propre maison?

Publié par © My Loan Duong

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