jeudi 3 décembre 2009

Murdoch et Google

Les jérémiades du magnat des médias australien Rupert Murdoch ont réussi à attendrir le coeur d'acier de Google. Avec la baisse des revenus publicitaires et le libre accès menace la «survie» du journalisme, les journaux en arrachent. Google va dorénavant donner plus de contrôle aux médias qui font l'objet de ses sources de référence. «Nous avons décidé de permettre aux éditeurs de limiter le nombre d'accès gratuits (...) à cinq accès par internaute et par jour», a expliqué un responsable de Google à Zurich, John Mueller, sur un blogue officiel du groupe internet, cité par Agence Presse, 2 décembre 2009

Tout en voulant « aider les médias à faire en sorte que leurs contenus soient accessibles à un large groupe de lecteurs» grâce aux moteurs de recherche, M. Mueller sur le blogue «Google Webmaster Central» reconnait que l'entreprise est conscient «du fait que créer du contenu de qualité n'est pas facile et souvent cher».

Cette politique s'applique automatiquement aux articles référencés dans son moteur de recherche généraliste, et chaque éditeur aura le choix d'en bénéficier ou de s'y soustraire pour ses articles référencés sur Google News.
«Nous sommes ravis d'aider les médias à faire en sorte que leurs contenus soient accessibles à un large groupe de lecteurs» grâce aux moteurs de recherche écrit John Mueller sur le blogue «Google Webmaster Central» qui reconnait aussi que « créer du contenu de qualité n'est pas facile et souvent cher».

Les médias référencés dans les pages «Google News» et par le moteur de recherche généraliste, sont concernés par cette mesure. Google assure tout de même l'accès gratuit au titre et aux premiers paragraphes de tous les articles qu'il référence, en précisant si leur consultation intégrale est payante ou non, en promettant de travailler à trouver des solutions pour concilier les intérêts des éditeurs et les tenants de la gratuité.

UNESCO et Google : entente de partenariat conclue

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a annoncé que dorénavant les internautes pourront visiter en ligne 19 des 890 sites naturels ou architecturaux du Patrimoine mondial. Le Palais de Versailles en France, le centre historique de Prague en République tchèque ou la vieille ville de Cáceres en Espagne sont les premiers sites qui pourront être visités gratuitement par les internautes qui pourront avoir accès dans le futur aux cartes, aux textes et aux images et vidéos relatifs à la liste des réserves de biosphère, à celle du patrimoine documentaire inscrit sur le registre Mémoire du Monde, ou des langues en péril. Les sites difficiles d'accès seront photographiés et mis en ligne

Google et les universités

Autre pays, autres moeurs. Les universités américaines travaillent ensemble avec Google pour créer des outils de recherche plus performant pour passer à travers les textes intégraux des livres nyumérisés par le serveur
Cet article paru dans un des derniers numéros du Chronique of Higher Education (November 18, 2009) méritent qu'on s'y attarde. Dans la rubrique Wired Campusous le titre «Universities Add Their Own Search of Google Books», Jeff Young mentionne que les bibliothèques universitaires qui ont travaillé avec le géant pour la numérisation des documents ont développé des outils de recherche permettant d'ajouter d,'autres caractéristiques et daméliorer l'indexation des titres numérisés par Google.

Selon John P. Wilkin, bibliothécaire de l'université de Michigan à Ann Arborqui dirige le groupe HathiTrust Digital Library. « The tool has a few features that Google lacks. The killer app: HathiTrust's search lists every page that contains a user's search term, while Google's might return a partial list» qui ajoute: «That's a small amenity, but I think you'll you'll see us continue to devote energy to that sort of tool»

L'article est intéressant et les commentaires que je vous invite à lire tout autant
En voici deux tirés parmi d'autres qui reflètent deux positions différentes:

«_fevens - November 19, 2009 at 06:08 am

My work "Fevens, a family history" was digitized by the University of Wisconsin in partnership with Google without my permission or consent. As the university is a member of the Hathi Trust a digital copy was deposited with them. Since I consider the digitization of my book by Google & Company (i.e. The University of Wisconsin) an illegal act under U.S. and international law I insisted that the Hathi Trust destroy all of the products they received from the university as a product of the digitization of my book. The digitization of books holds the enormous promise of bringing more works to more people,however, Google & Company's appropriation of in-copyright works is wrong, and I believe illegal. It is unfortunate that the Hathi Trust holds in their library these illicit volumes.
Douglas Fevens
Halifax, Nova Scotia
The University of Wisconsin, Google, & Me

3. mbelvadi - November 19, 2009 at 07:01 am

Mr. Fevens, you seem unaware that American copyright law has an exception to the requirement of obtaining permission, called "Fair Use". Many people consider Google's scanning of copyrighted materials for search purposes to fall within that exception, and hence is perfectly legal. Many copyright holders who don't like the Google Books project wish that Fair Use didn't exist, but it does, and it is a much stronger exception than "Fair Dealing" is in Canada.»

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