lundi 8 mars 2010

Ce mois-ci : Google et les associations de bibliothèques , Linus contre le gouvernement du Québec

Amicus Brief for Google Book Search Settlement

Le juge Chin qui devra donner son avis dans le courant du mois sur l'entente conclue entre Google et les bibliothèques et déterminer si celle-ci est «raisonnable, juste et équitable» aura à fort à faire. Quelque soit l'issue qui sera prise en regard du programme de recherche des livres par Google, il y aura matière à appel à moins que la Cour Suprême accepte de se pencher sur la question et trancher ce noeud gordien. Ce qui, selon l'avis de plusieurs experts dans le domaine des droits d'auteur, est tout à fait improbable.

Sous le titre «March Madness and the Google Books Dispute», le
diagramme
présenté sur les options possibles dans le différend entre l'American Library Association, l'Association of Research Libraries et l'Association of College and Research Libraries regroupées sous le nom de Library Copyright Alliance et Google démontre, arborescence à l'appui, qu'aucune solution ne sera facile. Les répercussions se feront ressentir comme des ondes de choc dans toutes les sphères de la création, de la diffusion et de la distribution des oeuvres littéraires et artistiques. Jonathan Band et Tricia Donavan de l'Association of Research Libraries ne le cachent pas, d'après le diagramme, quelque soit l'issue du procès, les rebondissements semblent indiquer que rien ne sera tranché. La variété des scénarios explorés suite à l'une ou l'autre décision du juge est à l'image de la complexité du problème. Rien à voir avec les conclusions hâtives, démagogiques et simplistes de certaines personnes. Faites-le détour, ça vaut la peine.`

Les auteurs comparent d'ailleurs cet arborescence à celui des matchs de basketball entre les collèges du National Collegiate Athletic Association qui a lieu au mois de marsoù une seule décision touchant le choix d'un joueur peut avoir des répercusions sur toute la ligue et cela pour de longues années à venir. Les impacts de ce jugement seront tout aussi imprévisibles car nul ne peut présumer des effets à venir sur la chaîne de création, de diffusion, de distribution des ressources documentaires. D'autre part, ajoutent les auteurs du diagramme, aucune solution ne peut être envisagée définitivement car le Congrès peut aussi interférer en tout temps et brouiller les cartes en légiférant sur la juridiction qui touche l'un ou l'autre aspect du problème. Ce qui aura pour effet de compliquer davantage les choses et de rendre certaines hypothèses caduques. D'ailleurs, l'alliance ne prévoit pas de décison avant peut-être une ou deux années. En attendant Google qui ne dort jamais au gaz continue son petit bonhomme de chemin. Une entente entre Google et les bibliothèques nationales de Rome et Florence est en cours. Jusqu'à un million de vieux ouvrages libérés de droits d'auteur, conservés dans ces deux bibliothèques seront bientôt numérisés par Google et disponibles en ligne dont des ouvrages du célèbre physicien et astronome Gallilé pour le plus grand bonheur des lecteurs dans le monde pour lesquels ces oeuvres étaient inaccessibles auparavant.

À lire aussi dans Chronicle of Higher Education, l'article 29 janvier 2010, intitulé « Google Book Search Settlement 2.0: the Latest Scorecard » de Jennifer Howard et bien d'autres billets sur cette entente entre Google et les bibliothèques universitaires dont celui de Guy Laflèche, professeur titulaire au département des études françaises à propos de la lettre d'opinion la présidente de la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec dans Corpo Clip et le Devoir en mars 2009 Un procès à suivre


Poursuite de Savoir-faire Linux contre la RRQ pour un contrat sans appel d'offres

Une occasion manquée de 750000$: « La RRQ n'avait jamais l'intention de voir ailleurs ni présenté aucune étude sérieuse démontrant que Microsoft était le seul fournisseur qualifié pour répondre à ce contrat » .Cyrille Béraud résumait ainsi les arguments de la Régie pour ne pas procéder à un appel d'offres : «On a des produits Microsoft, on aime Microsoft et on continue avec Microsoft...»

Un autre procès dont les implications vont sûrement avoir des impacts sur l'industrie des logiciels libres au Québec se tient cette semaine à Montréal. La Cour Supérieure du Québec ayant accepté d'entendre la cause de Savoir-faire Linux, une entreprises de logiciels libre conte la Régie des Rentes du Québec, le procès se poursuit vraisemblament jusqu'à la fin de la semaine, vendredi le 12 mars.

Voir aussi: « Le gouvernement du Québec, Microsoft et les logiciels libres »

2 commentaires:

Unknown a dit...

C'est plutôt Linux et non Linus :-)

© My Loan Duong a dit...

Merci :-)