Les jeunes de trente-cinq ans et moins connaissent tous Facebook. Ce nouveau moyen de communication, créé par des diplômés de Harvard a été très vite adopté par les étudiants des universités nord-américaines. Aux HEC à Montréal, 75 % des étudiants y sont abonnés et y passent au moins une heure par jour en moyenne pour se tenir au courant de la vie universitaire, pour relater leurs expériences universitaires ou personnelles, pour parler de leurs intérêts et de leurs projets. À la différence de MySpace dont la clientèle est plus jeune, cette liste d'envoi a la particularité de regrouper des jeunes adultes, diplômés d'universités ou en voie de l'être avec un potentiel de revenus intéressants donc bons consommateurs en perspective. En plus d'être une mine d'or pour les employeurs, à qui elle fait sauver énormément de temps car ils peuvent y trouver le profil de leur choix, avec couleurs des cheveux et des yeux en sus, cette liste qui permet d'échanger les photos et la musique et de développer des multiples applications est une ressource fort convoitée par les entreprises en raison de son marché segmenté. C'est aussi l'endroit virtuel à la mode pour renouer ou se faire des contacts ou pour établir son réseau social.
Mais cette mine d'or vaut-elle vraiment 15 milliards?
Selon Pascal François, professeur agrégé en finance aux HEC, dans une entrevue avec Bruno Asseo (Journal officiel des étudiants et des étudiantes de HEC Montréal du 29 novembre 2007, vol.51, n.5, p.3) ce chiffre est une extrapolation «dangereuse», car on est arrivé à ce chiffre «en calculant ce montant à partir des 246 millions de dollars qui représentent les 1,6% des parts de Facebook achetées par Microsoft». Or, il faut noter qu'on a affaire à une entreprise privée et «la théorie financière est moins bien armée pour évaluer ce genre d'entreprise, à cause du peu d'informations disponibles». En fait, Facebook affiche un revenu de 100 millions de dollars en 2006 et on estime que ses revenus seront de 200 millions en 2007 . On est donc loin du chiffre de 15 milliards. Pascal François, pense «qu'un multiple de 10» serait plus raisonnable, car «en faisant confiance aux 200 millions de chiffres d'affaires, on arrive à 2 milliards et non 15 milliards».
Néanmoins, même si elle est surévaluée, l'entreprise a un potentiel de croissance énorme et d'autre part les 15 milliards constituent un montant virtuel. Tant qu'il n'y aura pas d'introduction boursière, l'évaluation de 15 milliards restera de l'ordre du «wishful thinking» et cette surenchère ne risque pas d'avoir de graves conséquences.
Dernière nouvelle: le site Facebook sera bientôt annexé au moteur de recherche du géant Google. Ce qui augmentera considérablement sa visibilité et son potentiel de développement des applications subséquentes. Mais toute médaille a son revers et jeunes internautes, attention! Big Brother n'st pas loin et évitez d'y poster les photos de votre dernière soirée bien arrosée de célibataire.
Autre nouvelle encore: Dans le cahier Affaires de la Presse du 5 décembre 2007, nous apprennons que deux entreprises montréalaises bOK et Babytel se préparent à apporter la téléphonie sur Face Book. bOK développe une application qui permet de faire des appels gratuits sur téléphone cellulaire en cliquant sur le nom de la personne qu'on veut rejoindre. Le serveur bOk se charge de faire l'appel. Le logiciel est crée par un étudiant de McGill de 19 ans , Amin Mirzaee.
par My Loan Duong, MLS, BBSI
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