«Dorénavant, les bibliothécaires universitaires publient, traitent, organisent et diffusent la production savante des membres de la communauté.» Après plus de quelques décennies à faire la pluie et le beau temps, les éditeurs de revues savantes devront s'ajuster. Un précédent dans le monde universitaire: les professeurs de la Faculté des arts et sciences de la plus grande université du monde, Harvard, ont consenti par un vote unanime le 12 février dernier à céder d'office à l'université leurs productions scientifiques. Les articles et travaux produits dans le cadre de leur emploi seront déposés dans les archives ouvertes de l'université pour consultation gratuite et pour un but non lucratif. S'il demeure possible pour les professeurs qui le désirent de se soustraire à cet engagement par écrit selon la formule du «opting out», nul doute que cette tendance annoncée depuis des années va s'étendre. Certains éditeurs scientifiques comme le groupe Elsevier permettent maintenant que les chercheurs et les professeurs dont ils publient les articles déposent parallèlement leurs écrits sur leur site personnel et celui de l'institution où ils travaillent *. Ce mouvement de mutualisation des connaissances qui annonce, pour certains, le début de la fin des monopoles des éditeurs scientifiques implique aussi un élargissement du mandat des bibliothécaires universitaires qui devront s'impliquer davantage dans la diffusion et la mise en oeuvre du contenu produit par la communauté dans un contexte d'interopérabilité. Au Québec, les revues Documentation et Bibliothèques et Argus autorisent cette pratique sur Papyrus, le dépôt institutionnel de l'Université de Montréal.
Sources: Harvard Opts In to ‘Opt Out’ , Feb. 13, 2008
Advanced Technology Libraries, vol.37, n.3 «Harvard to collect, disseminate scholarly articles for faculty»
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire